Anglo Loutre Renait par Guy Paré
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Guy Paré
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Ven 23 Avr - 9:08
L' inspection avant ou après ?

Prendre note que lorsqu'il s' agit D'EXPERTISE, cela signifie beaucoup plus en profondeur qu'une simple inspection visuelle, ou au ( kodak ) à ce moment la il faut aller beaucoup plus loin que ce que seul l' œil peut percevoir, c' est la que le vice caché risque de se faire découvrir..
Malheureusement une grande quantité d' acheteurs et (d' inspecteurs supposés) ne se fient qu'à ce que l' œil leurs laissent voir

J' en parle et j'en parle depuis des décennies, MAIS ??????

Vous avez acheté une embarcation ( bateau ) et quelques temps après, des problemes surgissent, que ce soit pour l' assurer, l'opérer, ou obligés d'investir des $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$ pour être en mesure de l' utiliser sans risquent de blessures ( voir plus ) pour vous ou vos invités ou membres de votre famille?


Il n' est jamais trop tard même si vous avez décidé de prendre une chance, ce sera la cour qui décidera si oui ou non vous avez droit à des dédommagements, mais un conseil, une expertise et un rapport pourrait grandement aider dans une situation de recours en vices cachés.

J' ai aussi vu à maintes reprises, que ce soit pour un bateau ou une piscine de fibre de ver, qu' après la confection d'un tel rapport d' expertise par une personne d' expérience et de connaissance ayant acquis une bonne crédibilité, l'acheteur et le vendeur décide de négocier et d' en venir à une entente plus tôt que d' aller sans savoir en procédures judiciaires.

Prendre note que lorsqu'il y a matière à poursuite, la présence dans un dossier d'un expert a simplement pour but d'aider le ou la juge à prendre une ou des décisions plus éclairées.


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Fort de ces expertises et ou contre-expertises, un bon dossier bien monté pourrait possiblement vous aider dans cette démarche.

(( L'article 1726 C.c.Q. n'exige pas que l'acheteur ait recours à un expert avant la vente.  Cependant, dans certaines situations, l'acheteur prudent et diligent doit obtenir de l'aide.  Par exemple, un acheteur qui n'a vraiment aucune connaissance du domaine de la construction devra, dans certaines circonstances, s'adjoindre les services d'une personne compétente.))

Guy Paré
Expert et inspecteur maritime indépendant
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Embarcations plaisances et petits commerciaux

guypare@hotmail.com

NOTE: Comme par le passé il y avait un salaud qui avait porté plainte au barreau ( fragile ces gens la )comme quoi j' agissais comme un avocat, ben veuillez prendre note que NON je n' ai aucun envi de remplacer un avocat, et je n' en suis pas un !!!!! plus souvent qu' autrement ce sont eux qui ont besoin de moi !!!

Au cas OU


Dernière édition par Admin le Mer 15 Sep - 13:26, édité 4 fois
Guy Paré
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Ven 23 Avr - 14:50
Expertise mécanique

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Guy Paré
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Besoin d'un  Expert Maritime ou contre expert reconnu par la cour ? Empty Pas toujours facile et évident le travail d' expert !

Lun 26 Avr - 12:49
Dossier public dans Jugement QC. Ca sur le net.

Dates d’audience : 7 jours.

12, 13, 14, 15, 16, 19, et 20 mars 2012


Seulement une parcelle exposée de ces 7 jours.
==============================================================================================


Bt-Sr c. D'A
2012 QCCS 44


 
 COUR SUPÉRIEURE
 
CANADA
PROVINCE DE QUÉBEC
DISTRICT DE
MONTRÉAL
 
N° :
500-17-039554-
 
 
 
DATE :
Le 9 octobre 201-
______________________________________________________________________
 
SOUS LA PRÉSIDENCE DE :
L’HONORABLE
STEVE J. REIMNITZ, J.C.S.



[112]     Ensuite, le bateau est entreposé pour l'hiver 2006 / 2007.  Au printemps 2007, D'A.....s embauche un autre expert soit monsieur Eddy Assaf ( ci-après Assaf ) ( D-35 b ) qui lui conseille d'embaucher un expert en fibre de verre pour trouver la source du problème, il lui dit clairement qu'il ne peut laisser le bateau dans cet état.  Suite à cette recommandation, il fait plusieurs appels et réussit à trouver un expert en la personne de monsieur Guy Paré ( ci-après Paré ) qui se rend sur place en 2007 et en 2008.  Il rédige des rapports qui sont déposés au dossier de la Cour et il est entendu comme témoin.  

[118]     À la fin de la saison 2007, il nettoie le bateau et demande à la marina de Treadwell Bay d'entreposer son bateau.  Par la suite, Paré doit venir voir le bateau.

Guy Paré
[150]     Monsieur Paré est expert en inspection de bateaux
.  Il a bâti son expérience en estimations et expertises d'assurance au fil des ans.  Il a entre autres été constructeur de goélettes et autres bateaux de pêche.  Il fait des études secondaires, ensuite, il étudie à l'École des techniques automobiles du Québec en machinerie et mécanique générale diesel.  Il continue à travailler dans la réparation de bateaux de plaisance.  Il témoigne avoir construit de 600 à 700 embarcations.
[151]     À l'automne 2007, D'A.....s lui téléphone pour lui expliquer les problèmes qu'il vit avec son bateau.  Il lui parle de beaucoup d'éléments en même temps.  Paré ajoute qu'après plusieurs heures au téléphone, il lui demande d'agir comme expert.  Le bateau se situe à Treadwell Bay.  Paré accepte de se rendre sur place.  Il a eu quelques difficultés à fixer la rencontre, qui est reportée au 11 novembre 2007.  Entre-temps, D'Amours lui envoie un mandat consigné sur six pages.  Préalablement, Paré contacte Aln Bor ( ci-après Bor ) qui travaille en thermographie.  Paré veut faire ses propres tests avec des instruments de détection d'humidité et la thermographie permet de visualiser les résultats avec plus de précision.
[152]     Paré se rend à Treadwell Bay
avec Bo...r et procède à l'installation de chaufferettes, la température est assez froide.  Il prend connaissance du rapport de Gosselin du 5 septembre 2003 et d'autres documents qui suggèrent des réparations.  Au procès, il est présent lors du témoignage de Gosselin.  
[153]     Il témoigne que son mandat est très large.  Il doit analyser les rapports d'inspection, commenter et indiquer si le bateau est affecté de vices cachés avant que D'A....s n'achète le bateau.  Il a le mandat d'analyser les coûts de réparations du bateau.  D'A....s fait une demande d'expertise sur 6 pages et Paré doit éliminer beaucoup de questions comme la question de savoir s'il a été négligent lors de l'achat du bateau.
[154]     L'essentiel du témoignage de Paré porte sur la description des tests d'humidité qu'il fait sur le bateau.  Il prend des lectures d'humidité sur le pont, au même endroit que Assaf et les résultats sont semblables.  Il se concentre aussi sur les emprises électriques à l'avant du bateau.  Lorsque la température se stabilise dans le bateau, Bo....r commence à prendre ses propres lectures thermographiques aux endroits où Paré avait repéré de l'humidité.  Les résultats sont inclus dans le rapport de Paré.  En ce qui a trait à l'apparence du bateau, il dit qu'il est comme tout bateau en novembre, il y a de la rouille et des taches de moisissure.  Il propose que ça fait déjà un certain temps qu'il n'est pas « dorloté ».  Il y a de la saleté, de la poussière et de l'eau à l'intérieur.
[155]     Les résultats des taux d'humidité sont les mêmes que ceux rapportés par les autres inspections.
[156]     Paré exhibe une fiole dans laquelle il y a mis du balsa.  Il affirme qu'après 23 ou 24 jours dans l'eau, le balsa ne flotte plus il cale.  Le balsa est par conséquent très affecté par la présence d'eau et avec le temps, il se délamine et gonfle une fois trempé.  Si le bateau est affecté par l'humidité et que l'eau se rend au balsa, à cause de nos hivers ( gel et dégel ), le bois se pétrifie avec le temps.  Il affirme qu'à partir du moment où l'eau s'infiltre dans le bateau, il n'y a pas mille façons de régler le problème. Il faut le démonter, enlever les matériaux humides et rebâtir avec des matériaux secs.
[157]     D'après ses lectures, Paré est convaincu que le bateau est lourdement endommagé, il reste à déterminer précisément l'ampleur des dommages.  Il suggère à D'A....s de revenir au printemps 2008 pour faire des prélèvements sur le bateau.  Il prend donc des échantillons en 2008.
[158]     Paré confirme avoir constaté la présence de moisissure, ce qu'il sait déjà, puisque Gosselin lui en fait part en 2006 ou 2007.  
[159]     Paré aborde ensuite le sujet de l'hivernage du bateau, avec toile en plastique, comme c'est le cas pour le bateau en cause.  Selon lui, une telle toile conserve l'humidité dans le bateau, il n'y a aucune aération.  S'il y a déjà de l'humidité dans le bateau, cette toile aggrave le problème et favorise la prolifération de la moisissure.  Au printemps 2008, il doit donc enlever cette toile de plastique et prendre des prélèvements qu'il entend faire analyser par la compagnie Environnex.  Selon Paré, les résultats sur la présence de moisissure « étaient surmultipliés ».  
[160]     Afin de permettre de mieux imager les dommages au bateau, il prépare une maquette produite sous la cote D-99 qui permet de mieux situer l'eau et l'humidité dans le bateau.  Les deux plaques rouges situées devant indiquent des lectures à 100 %.  Les « X » représentent également des taux d'humidité allant jusqu'à 100 %.  Lors du prélèvement de « carottes », il déclare qu'il perçoit une odeur de fosse septique.   L'endroit où un des « X » est le plus embrouillé ( voir également les photos D-99 ) est dans un état de décomposition.  En vert, c'est humide et plus la couleur est foncée, plus c'est endommagé.  La zone dans la cuisine, vis-à-vis les emprises électriques affiche 100 %.  Il y a présence d'humidité à plusieurs endroits.  En avant, le premier « X » identifie la chambre des maîtres où le tapis est trempé. À gauche du rouge, dans le coffre de côté rempli de mousse, se trouve le réservoir de la fosse septique.  Ce coffre est plein d'eau et le bois est trempé.  
[161]     Paré est très clair, la période durant laquelle le bateau a été exposé à l'humidité a causé des dommages qu'il qualifie « d'importants à extrêmement importants. »

[162]     Un bon scellage aurait empêché l'eau d'entrer.  Il aurait fallu assécher le bateau et réparer.
[163]     Selon lui, l'humidité dans le bateau remonte à 2003.  Il ne connaît pas la « vie » du bateau avant 2003.  Il propose que l'humidité puisse être due à plusieurs facteurs, comme la présence de nombreuses vis au niveau de la barre d'aluminium autour du bateau, des vis autour du « winch » ( treuil ) et le problème de la pompe qui vide régulièrement le réservoir de 70 gallons.  Le système de la pompe comprend 70 bagues de tuyauterie.  Ce problème n'a pas été identifié et réparé.
[164]     Il admet ne pas avoir cherché la cause de la présence d'eau dans le bateau.
[165]     Paré ajoute que si on avait fait des réparations en 2007, le coût aurait été entre 80 000 $ et 90 000 $, il ne soumet aucune estimation à ce sujet.  Il admet qu'il aurait dû démonter certaines parties du bateau pour faire un tel estimé avant d'évaluer l'ampleur des dommages, mais il ne l'a pas fait.
[166]     À l'époque de son expertise, il détermine la valeur du bateau entre 109 000 $ et 139 000 $ US en bonne condition.
[167]     Paré précise que l'humidité et la pétrification des matériaux ont permis la prolifération des champignons dans le bateau.  La présence des champignons fait en sorte qu'à bien des endroits, il faut aller plus loin que le simple remplacement d'une pièce de bois.  
[168]     Paré se dit étonné de constater que le tapis du bateau est très humide et spongieux.  Il y a beaucoup d'eau, il ajoute « le tapis, c'était des éponges. »  
[169]     On lui demande alors ce qui a pu causer cette constatation et il répond « Je n'ai aucune idée, je n'ai fait que constater. »  

[170]     Il dit que normalement, on entrepose le bateau légèrement incliné, de sorte que l'eau s'écoule dans un « trou d'évacuation ».  Il se demande si l'eau aurait pu pénétrer lors des lavages du bateau, il ne le sait pas, il se questionne. 
[171]     L'eau peut aussi s'infiltrer par la « chaîne », il y a aussi un endroit pour évacuer normalement, mais il n'a pas vérifié cette possibilité.
[172]     Paré suggère aussi que la toile puisse avoir été détachée à tribord, ce qui aurait pu favoriser les infiltrations dans les environs de la chambre, près des tableaux et cadrans.  Il ne peut répondre si cette eau a pu causer un problème d'humidité dans cette partie du bateau, il n'est pas certain et ne peut répondre.
[173]     Le témoin aborde maintenant le sujet de l'hivernage et du fait que lorsqu'on met une « bâche » ( toile ) sur le bateau, il faut s'assurer que toute l'humidité est retirée, sinon selon son expression « c'est mortel. »  En effet, s'il y a de l'humidité dans le bateau, la bâche provoquera un « effet de serre ».  La toile fait en sorte que l'humidité demeure à l'intérieur.  L'aménagement de petites prises d'air dans la toile ne suffit pas.  Durant l'hiver, la condensation descend la nuit et le jour, la toile ayant un effet réfléchissant, fait fondre la glace formée durant la nuit.  À la fonte, cette glace retombe sous forme de gouttelettes.  L'humidité ne pouvant sortir du bateau, augmente avec le temps.
[174]     De l'avis de Paré, ce type d'entreposage peut avoir des conséquences très néfastes et affecter directement les matériaux.  Cela peut porter atteinte à la structure du bateau.
[175]     Selon lui, la méthode d'hivernage avec bâche ( toile en plastique ) ne devrait pas exister.  Il ajoute que si on lit les garanties, ça ne devrait exister qu'avant que le bateau ne soit mis en service.  Il ajoute : « On ne devrait plus jamais utiliser ça ».  Il ajoute que c'est le problème d'un million de bateaux au Québec.  Il ajoute : « Si on savait tous les dommages que ça cause. »   

[176]     Il soumet que l'hivernage à l'air libre dans un bâtiment couvert est l'idéal.  Il dit qu'il a procédé de cette manière durant ses 40 années d'expérience et si un client exige que son bateau soit enveloppé, il enveloppe uniquement l'arrière pour permettre une aération adéquate.
[177]     Il aborde ensuite le problème du chauffe-eau et du coffre plein d'eau à proximité.  Paré prend une photo démontrant que les raccordements ont été modifiés.  Ce chauffe-eau est vis-à-vis le « X » ( voir numéro 1 ).  Selon le témoin, ce phénomène peut permettre de dégager de la vapeur.  Cela cause une humidité ambiante, mais pas sur toute la distance de six pieds, il ajoute que rien n'est impossible.  Il dit que cela peut avoir participé à causer un taux d'humidité qu'il ne peut préciser.  Il ne vérifie pas sous le réservoir s'il y a des fissures permettant un écoulement de l'eau.  Il suggère que l'écoulement a pu se produire par les vis, il dit qu'il faudrait faire la vérification, ce qu'il n'a pas fait.
[178]     Quant au danger causé par les pompes vides dans le réservoir, ces pompes inspirent et projettent l'eau.  Lorqu'elles se remplissent, un commutateur d'ajustement de pression choisit la pression adéquate.  Il est fréquent qu'un commutateur, un boyau ou un joint soit défectueux, ce qui provoque une fuite.  Lorsque le robinet est ouvert, l'eau s'éjecte.  Dans un tel cas, la pompe est toujours en marche parce que la pression ne peut être atteinte.  Ce système contient un grand nombre de coudes ou de raccords, il y a donc beaucoup de possibilités de défectuosités dans ce type de système.  Il note qu'il s'agit d'un réservoir de 70 gallons, il ne peut dire d'où vient l'eau.  Il répète qu'il peut y avoir une fissure et si on remplit le réservoir d'eau à quai, l'eau peut continuellement entrer.  Il soumet des hypothèses, mais n'a pas fait de vérification à ce sujet.
[179]     Paré tient à préciser cependant que cela l’inquiète parce que ce phénomène se répète.  Selon lui, c'est certainement un problème grave.  Un bateau ne devrait jamais avoir de l'eau à l'intérieur.  Il déclare qu'il ne sait pas depuis combien de temps le problème existe.
[180]     Concernant le toit campeur, il déclare que normalement, c'est installé par des compagnies qui font en sorte de prévoir qu'il y ait des entrées d'air qui peuvent parfois permettre à l'eau de s'infiltrer. 
Tout dépend du prix du toit.  Les prix varient entre 2 000 $ et 11 000 $.  Si le toit coule, l'eau s'infiltre généralement par la partie arrière.  Il peut y avoir de l'eau dans la cale, ce qui causera des problèmes à long terme. 
[181]     Il est longuement contre-interrogé sur son compte d'honoraires.  Pour la fabrication et le développement de l'expertise thermale, il dit avoir travaillé sept heures par semaine à plein temps, pendant des mois.  Il dit avoir discuté longuement avec Environnex pour savoir comment prélever les échantillons à analyser.  À plusieurs reprises, il ne peut préciser le nombre d'heures pour justifier chaque honoraire dans son rapport.
[182]     Il dit que son client pose tellement de questions, qu'il devient exaspéré et songe à ne plus travailler pour lui. 
[183]     Il déclare avoir mis des heures à répondre à ses questions et tenter de lui faire comprendre des choses que lui-même en tant qu'expert ne peut comprendre, mais il désire tout de même une réponse.  Il poursuit : « Ça donnait du temps et du temps. »  Le témoin reconnaît que D'A......s a vécu des évènements difficiles dans sa vie personnelle.  Le témoin dit : « J'étais le sac de golf où on vargeait. »
[184]     Quant au vandalisme, il y consacre un grand nombre d'heures.  Avec les problèmes de moisissure et du cuir brisé, il doit répondre à plusieurs questions de D'A....s, mais ne peut répondre à toutes ses questions.  Cela occasionne des centaines d'heures de discussion.
[185]     Il consacre également un grand nombre d'heures à la fabrication d'objets servant à la présentation à la Cour.  Il ne peut dire combien d'heures il a voué à préparer le dossier et répondre aux questions de D'A......s.  Le témoin qui est de toute évidence passionné par son sujet d'expertise dit avoir mis le paquet pour essayer de comprendre ce qui s'est produit et pour répondre aux nombreuses questions de son client.
[186]     Il ne peut donner le nombre exact d'heures qu'il a dû mettre dans ce dossier, il dit qu'il a fait une moyenne et s'est « arrangé pour avoir de l'allure. »
[187]     Paré dit avoir même fait de la recherche en jurisprudence à la demande de son client.  Il cherche des causes semblables et consulte le site jugements.qc.ca.  Il ne peut évaluer le nombre de décisions qu'il a étudiées.  Par exemple, Paré dit avoir lu environ 300 décisions de la Cour des petites créances et avoir « tout passé » en Cour supérieure, pour ensuite les transmettre à son client.  Il ne peut facturer tout le temps consacré à cette recherche, il doit avoir facturé 20 $, ce qu'il considère raisonnable.
[188]     Le dossier est suspendu durant plusieurs mois, il attend des nouvelles de son client.  Il reçoit finalement un appel de D'A......s à l'effet qu'il ne lui reste que quatre jours pour finaliser son rapport.  Il déclare avoir dû consacrer 62 heures de travail intensif.  Il dit :  « que ça avait brassé », il a l'impression que c'est de sa faute, il dit : « je suivais juste les consignes. »

Dominique Sigouin
[196]     Monsieur Sigouin est expert maritime à son compte depuis 2004.  Il a antérieurement travaillé pour une compagnie de fabrication de bateaux en tant que technicien en atelier. Par la suite, il devient instructeur et directeur de service.  Il travaille un certain temps pour Cadorette Marine, à titre de directeur de service.  Il témoigne avoir supervisé la construction de plus de 9 500 bateaux munis d'une coque de fibre de verre avec balsa.  Il perd son emploi et est embauché par Electra Marine.  Il travaille ensuite chez Thomas Marine où il fait des expertises et des règlements de sinistres pour les assureurs.  Il signe ensuite un contrat avec Marine Expert où il révise les expertises présentées et assiste le département des réclamations.  Il a sa propre compagnie depuis 2004.  Il témoigne entre cinq à six fois par année comme témoin expert.  Sa qualité d'expert dans le domaine de la construction de bateaux est reconnue.
[197]     Il connaît les Saulnier qui habitent de l'autre côté du lac.  Il connaît également Gosselin qu'il considère comme un bon expert.  Ce dernier lui demande de donner son avis sur le bateau en litige.  Il se rend donc à la Marina Gagnon en octobre 2003.  Il fait l'inspection de la coque par le pont et l'intérieur du bateau.  Les lectures d'humidité de la coque sont très élevées.  Des retouches ont été faites sur la peinture antisalissage.  Il peut y avoir de l'humidité emprisonnée sous la peinture ou entre les couches de peinture.
[198]     Le témoin travaille avec le même instrument que Paré soit le Tramex, cela permet de voir la présence de délaminage s'il y en a.
[199]     Il note à la page 3 de son rapport des taux d'humidité variant de 10 à 90 %, ce qui est élevé.  À gauche, normalement il n'y a pas de bois, les taux ne devraient pas être si élevés.
[200]     À droite, les taux indiquent entre 30 et 60 %, ce qui, selon le témoin, est normal pour un bateau de cet âge.  Il ajoute qu'à ces endroits, il fait des tests avec un marteau et il ne décèle pas de traces de délaminage.
[201]     Suite à son inspection, il parle à Choquet qui l'avise que le bateau sera « sandblasté » d'ici quelques jours.  Le témoin retourne voir le bateau en novembre 2003 pour refaire les mêmes tests.  Il réfère à son rapport et souligne que toutes les lectures sont descendues.  Ce qui confirme ses doutes à l'effet que l'humidité se situe entre les couches de peinture.  Il ne voit pas autre chose, le sablage a réglé le problème, les taux observés sont normaux vu l'âge du bateau.  Il précise qu'un bateau est toujours sujet à « boire » de l'eau et cela par une utilisation normale.
[202]     Il fait également des tests sur le pont et les lectures demeurent les mêmes, ce qui satisfait le témoin.  On suggère un scellage de l'accastillage en utilisant un scellant, ce qui règlerait le problème, tant à droite qu'à gauche.
[203]     Selon lui, l'entretien d'un bateau est très important et un bon entretien coûte de l'argent.  Si on voit une coulisse, il faut réagir vite.  Il faut faire le calfeutrage souvent.  Les moulures du pont sont des endroits propices à l'entrée d'eau.  Pour l'entretien, il faut même les enlever après sept à huit ans.  Tout cela est de l'entretien normal.  Le témoin va même jusqu'à dire qu'après sept ou huit ans, il faut s'attendre à débourser entre 3 000 $ et 5 000 $ par année pour l'entretien.  Même chose pour le toit campeur qui doit être entretenu régulièrement.
[204]     Le témoin assiste à certaines parties de la preuve et sur certains problèmes éprouvés par D'A....s, par exemple le réservoir à eau chaude et la pompe à eau.  Il réitère qu'il faut réagir vite.  Si l'on ne répare pas, cela créera des problèmes de pourrissement, des odeurs et destruction de la structure de bois.
[205]     Il confirme le témoignage de Paré sur les précautions à prendre à l'automne, avant de mettre le bateau en hivernage.  Il est important de s'assurer que le bateau est sec, que le fond est exempt d'eau.  Il faut vider l'eau et les réservoirs, il faut utiliser un aspirateur pour éliminer toute trace d'eau. 
[206]     Il confirme aussi le témoignage de Paré sur le fait que si on pose une toile avant d'assécher le bateau, des problèmes de condensation l'endommageront.  Il sait que la pose de ces toiles représente un marché intéressant pour les concessionnaires, c'est peut-être pour cette raison que cette méthode est utilisée.  On lui rappelle que Paré avait dit que cette méthode d'hivernage est mortelle pour le bateau, il confirme que cela est vrai.
[207]     Selon lui, un bateau a une durée de vie qui peut varier entre 15 et 20 ans, il faut par la suite faire de grosses réparations, sortir le moteur et rebâtir en partie.  Le bois pourrit.  Avec les réparations lorsque nécessaires et un entretien adéquat, le bateau peut avoir une durée de vie de 30 à 35 ans.
[208]     Son rapport est rédigé en décembre 2007 et l'inspection en 2003.  Il n'a pas conservé ses notes manuscrites.
[209]     Il sait que du travail doit être fait sur le bateau, mais selon lui, le montant de 8 000 $ est un peu trop élevé.  Il recommande de renégocier.
[210]     Le côté tribord est plus affecté que bâbord, ce qui n'indique rien d'alarmant, il ne voit pas de coulisse ou des taches brunâtres autour des vis, ce qui est un signe de pourrissement.  À son avis, rien n'indique qu'il y a un problème majeur.  Au niveau des installations et appareils, il ne voit rien qui mérite d'être corrigé.
[211]     En terminant son inspection d'octobre 2003, il communique avec Saulnier pour lui faire rapport, il lui dit que la coque devra être « sandblastée » et le pont est dû pour être scellé.  Selon lui, il faut faire le scellage du pont dès la première année et faire un suivi aussitôt qu'il y a signe de coulisses.
[212]     Le témoin déclare qu'il connaît l'expert Paré, il lui réfère régulièrement des dossiers.

[277]     Le tribunal note que l'élément fondamental de ce dossier est à l'effet que la source des problèmes d'humidité dans le bateau n'est jamais identifiée.  Le témoignage de Paré est très clair.  Il dit ne pas avoir le mandat de déterminer la cause des problèmes du bateau.  Comment dans un tel contexte est-il possible de respecter les critères de l'article 1726 C.c.Q. en matière de vices cachés ? Ne connaissant pas les défauts, il est impossible de démontrer qu'ils existent lors de la vente et encore moins « qui le rendent impropre à l'usage auquel on le destine ou qui diminuent tellement son utilité que l'acheteur ne l'aurait pas acheté, ou n'aurait pas donné si haut prix, s'il les avait connus. »


L'expertise de Guy Paré
[287]     Lors de l'expertise de Paré, le bateau est dans un état lamentable.  L'expert expose qu'à certains endroits, l'eau était à la hauteur des souliers.  À sa première visite, il lui est impossible de déterminer d'où vient l'eau.  Ce qui surprend c'est que le bateau fut remisé dans cet état pour l'hiver.  Il semble raisonnable de suggérer qu'encore une fois, il aurait dû être asséché avant d'être enveloppé et remisé.  
[288]     L'entretien que D'A......s fait sur son bateau est un entretien de base, comme l'application de cire, etc.  Cependant, ayant constaté des indices de la présence d'humidité, il aurait dû réagir.  Il se peut que les travaux que nécessite la situation coûtent quelques milliers de dollars, mais en tant que propriétaire du bateau, il n'a pas le choix.  Même le témoignage de Paré appuie cette thèse.
[289]     De l'avis du tribunal, pour pouvoir démontrer l'existence d'un défaut caché qui existe au moment de la vente, il faut en premier lieu démontrer quelle est la cause du problème.  Il faut faire la preuve de la cause de la défectuosité qu'on allègue comme étant le défaut caché.  Paré lui-même est tout à fait clair sur ce point, son mandat ne porte pas sur la détermination de la cause.  Il n'a fait que constater l'état du bateau.
[290]     On peut comprendre cette déclaration, puisqu'il n'est impliqué au dossier que très tardivement, à une période où les dommages causés par l'humidité sont déjà existants en grande partie.
[291]     Paré n'étant pas magicien, il lui est difficile, voire impossible de connaître l'état du bateau lors de la vente et de déterminer la cause des problèmes, la cause du défaut qui aurait pu constituer un droit d'action de D'Amours à l'endroit des Saulnier.
[292]     Il est évident que ce que Paré dit sur l'état du bateau lors de ses constatations est tout à fait crédible, il ne fait que constater le piètre état du bateau.  Cependant, cela ne suffit pas à établir le défaut qui affecte le bateau lors de la vente.
[293]     La présence d'humidité n'est pas le défaut, mais la conséquence du défaut.

[294]     Au moment de la vente, tous reconnaissent que le bateau a un taux d'humidité élevé à certains endroits.  Deux experts le visitent ( Sigouin et Gosselin ) et recommandent des réparations ( voir l'Annexe "A" du contrat de vente ).
[295]     Les deux experts visitent le bateau avant la vente et selon leur opinion, le bateau est en bon état suivant les travaux de Marina Gagnon.  Comme on l'a vu, des tests sont refaits après le sablage et les taux d'humidité diminuent.
[296]     L'humidité n'est pas cachée, mais apparente et de fait, est constatée et connue de l'acheteur avant l'achat du bateau. 
[297]     Gosselin est un expert engagé par D'A.....s, il est certes recommandé par Marina Gagnon, mais il est engagé par D'A......s.  La preuve prépondérante est à l'effet que les Saulnier n'ont jamais parlé avec Gosselin et/ou ne lui ont jamais donné de mandat, ni à Marina Gagnon d'engager un expert.
[298]     Le tribunal prend en considération le témoignage de Gosselin qui semble fort crédible.  La preuve n'établit pas qu'il aurait fait un mauvais travail ou qu'il aurait posé un diagnostic erroné lors de la rédaction de son expertise.  Paré n'affirme pas non plus que le travail de Gosselin est mal fait quant à l'identification des réparations à faire avant l'achat.
[311]     Précisons que même lors de la première intervention de Paré à l'automne 2007, D'A......s ne veut pas qu'il fasse des travaux sur le bateau.  Il est encore une fois remisé pour l'hiver alors que les problèmes d'humidité sont criants.

[332]     Par contre, le témoignage de D'A......s est à certains égards peu crédible.  Il est convaincu qu'il a raison et son témoignage s'apparente à un plaidoyer, il profite souvent de la question posée pour remettre sur le tapis les éléments positifs de son dossier.  Cela affecte la crédibilité de son témoignage.  L'achat de ce bateau l'a visiblement affecté, ce fut une mauvaise affaire.  Malheureusement pour lui, il n'existe pas dans notre droit de règle permettant d'indemniser un majeur pour lésion.
[333]     Sa relation avec Paré est aussi hautement significative, sans reprendre la preuve que le tribunal a résumée ci-haut, il est surprenant de voir tout ce qu'il a mis comme énergie pour disons suivre de près tout le travail de l'expert qui était exaspéré par tant de pression.  Les recherches en jurisprudence qu'il a faites surprennent au plus haut point de la part d'un expert maritime.
[334]     Soulignons que le tribunal comprend l'expert Paré.  Il ne peut faire de miracle n'ayant été assigné au dossier qu'en 2007.  Il ne peut que constater les dégâts.
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