Des champignons et des bactéries dans un bateau ? ben oui ça existent !

Parlons en un peu car dans des bateaux il en existe des dizaines parfois LES CHAMPIGNONS ( MÉRULE )

Hé oui des dizaines de millions cachés dans les recoins ou pas grand monde osent aller fouiller.

En tout cas celui-la ( La Mérule ) peut te bouffer un bateau en pas grand temps. (et bien d' autres habitations )

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Le Blue Nose ll a survécu plus de 40 années à parcourir mer et monde et finir détruit par ce qu'il appert être, un champignon portant le nom La Mérule.

Ce champignon se nourrit de bois, et ou il passe selon les conditions d'accueil, bois, maison, grange, bateau, tout va y passer si au départ des précautions ne sont pas prisent à temps.

Un cas que j' ai eu l' occasion de rencontrer lors de la visite d' une goélette en cet été 2010.
Construction de 1988 par un chantier d' expérience dans ce domaine des bateaux de bois.

Ce n' était pas le premier que je voyais, mais un des plus récents atteint de ce fléau.

Voici quelques images pour démontrer que l' humidité, peut comme je le chante souvent, détruire tout ce qu' il y a sur son passage.

Faut pas capoter avec ça qu' on m' avait dit..Moi non ! Mais les proprios eux y capotent en c.......

Tout ça a débuter sur des pièces de bois que l' on avait installée pour stabiliser la remorque directement sur la terre humide d' un entrepôt., Probablement déjà contaminée par ce champignon.







Un iota de nomenclature.

Elle est même capable de transporter l'eau de l'endroit où elle la trouve vers l'endroit où elle veut l'utiliser pour dégrader le bois sec. » A cette fin, la mérule pleureuse développe un réseau cellulaire fibreux, le mycélium. D'aspect cotonneux, il forme à la surface du bois une auréole en croissance rapide. Dans des conditions optimales, il grandit de 12 centimètres par semaine, près d'un mètre en deux mois ! Le champignon enfonce alors au coeur des poutres de fins filaments pour s'alimenter et détruire le bois. Après quelques années, la mérule occupe plusieurs mètres cubes. Tant qu'elle a une source d'eau, elle attaquera le bois, même sain. Elle forme dans son mycélium des canaux, les syrrotes, qui peuvent atteindre 15 millimètres de diamètre et plus de 4 mètres en longueur. L'eau s'y écoule, mettant moins de deux heures pour voyager sur un mètre. « C'est un processus essentiellement interne, on ne voit pas grand-chose.
Mais, après le passage de la mérule, le bois est complètement détruit. » Devenu plus léger et plus fragile que du charbon de bois, il s'effrite et se morcelle en petits cubes caractéristiques. Si elle ne trouve plus de bois pour se nourrir, la mérule lance des cordons au travers des murs et des maçonneries. Elle produit, en effet, de l'acide oxalique, qui dissout les ciments et les plâtres. Un champignon ayant germé à la cave ou dans une grange avec sol de terre, est tout à fait capable de bouffer la charpente du toit, ou de se déplacer ou il y aura de quoi manger.
Il y a constamment dans l'air entre 5 et 10 spores de mérule par mètre cube, et jusqu'à 100 en période de fructification. Il lui suffit d'un morceau de bois où elles puissent germer. Il faut tout de même qu'il y ait une humidité anormale,. Les champignons n'arrivent à germer qu'au-delà de 20 % d'humidité.
On la repère en général lorsqu'elle fructifie, formant des parties charnues, molles, de couleur brun à jaune. Ce tapis mycologique contient plusieurs milliards de spores de couleur rouille. Pour arriver à produire ses graines, ce n'est pas moins de 35 kilogrammes de bois que la mérule aura décomposés...
Si trop infecté, il n’ y a que le feu !
Sinon ??? sous réserve pour la réussite de ces traitements.
Il y a des méthodes, thermiques et chimiques, moins destructrices. « Il faut d'abord repérer la souche mère, puis localiser les limites du champignon. Cette étape peut demander que l'on démonte les planchers, les cloisons, que l'on retire certains revêtements. On procède aussi par sondage dans les murs. Ensuite, il faut lui couper l'eau, en résolvant le problème qui a permis à la mérule de germer. Après quoi, on chauffe intensément les murs avec une torche ( pas évident dans un bateau ) car la mérule supporte mal la chaleur. Puis on pulvérise un fongicide spécifique par des trous régulièrement espacés. On traite beaucoup plus que le front de croissance du champignon, par sécurité. Il faut bien sûr procéder au remplacement de toutes les parties en bois touchées
Ne pensez pas vous en débarrasser en les mangeant, ce champignon n’ est pas comestible, même pas avec des escargots à l’ ail au centre

Un autre cas ( très gros ) en 2007 m' était apparu dans un Sea Ray 370 au Lac Champlain, bactéries et champignons étaient en route pour lui faire la job, je crois même qu' il n' a jamais été remis à l' eau après cette année la, trop infesté et contaminé. en tout cas en 2001 il était encore sur les blocs suite à un interminable procès dans lequel j' agissais comme témoin expert. ( Une cause perdue ) pour ces pauvres gens.


Ne négligez pas ce ou ces phénomènes lord de votre futur achat de bateaux usagés, bois, fibre, métal, ces bibites bactéries et champignons peuvent être présentes partout, et pas facile à détecter pour un œil non averti !

Ci bas une photo des dessous de plancher d' un petit cruiser



Au fait j' en ai rencontré plusieurs, il y a quelques années, un voilier entre autre, tellement contaminé par des bibites que même les rats avaient peur de monter à bord, je parle bien sur de vrais rats, pauvres acheteurs.

Guy Paré
expert et inspecteur maritime indépendant.